Il y a de l’anonymat dans la situation initiale de la pĂ©ricope de BartimĂ©e. JĂ©sus n’est pas nommĂ©, on parle d’une foule, indistincte. BartimĂ©e crie, ayant appris le passage de JĂ©sus. L’intrigue est de savoir s’il y aura une rencontre ou non avec JĂ©sus, si l’aveugle restera dans l’Ă©chec. JĂ©sus s’arrĂŞte et l’appelle. Il devient un point fixe qui attire BartimĂ©e Ă lui. L’appel de l’aveugle par JĂ©sus va appeler l’ensemble de la foule Ă un changement de regard sur l’aveugle. Ceux qui rabrouaient BartimĂ©e l’appellent maintenant, et il accomplit trois actions elles aussi transformatrices : il va rejeter son manteau, se lever et bondir. Notons l’attitude de JĂ©sus : il prend la parole en premier et lui fait une demande. BartimĂ©e et se situe lui aussi en disciple de celui qu’il reconnaĂ®t comme maĂ®tre. Il demande une nouvelle identitĂ©. JĂ©sus donne un ordre imprĂ©cis, il ne dit pas oĂą aller. Il affirme que BartimĂ©e est sauvĂ©, sĂ©soken, ce qui veut dire qu’il est sauvĂ©, et qu’il sera sauvĂ©. Étonnamment la guĂ©rison physique est comme secondaire dans le rĂ©cit.
Cours sur les Synoptiques sur le schéma narratif et la montée à Jérusalem