La mort de Jésus compté au rang des pécheurs est unique dans l’histoire religieuse de l’humanité.

La mort de Jésus compté au rang des pécheurs contraste avec sa prétention d’être au rang de Dieu. Cette figure défigurée de celui qui prétendait être le visage de Dieu. Jésus semble abandonné par son Père, lui qui est Dieu avec nous. Le Verbe est réduit au silence, le tout puissant est réduit à l’impuissance, la source d’eau vive à soif. Sa passion semble contredire toutes les prétentions divines de Jésus. Les Évangiles sont explicites sur ce paradoxe. Ce second trait de la figure de Jésus est essentiel et unique dans la mythologie. Jamais aucun Dieu n’avait été à ce point défiguré à ce point-là. Et Jésus s’engage dans sa passion comme au cœur même de sa mission. La croix n’est pas un accident de parcours, ou une étape légère. Elle est le lieu où tout se joue. Même l’ancienne alliance est prise de court par le scandale de la croix. L’expérience d’Israël était d’être libéré politiquement, mais Jésus rejette tout messianisme de nature politique. Il inaugure un règne nouveau en passant par un abîme de souffrance, avant de passer au renouveau de la résurrection. Cela est unique dans l’histoire religieuse de l’humanité, et cela a rapidement été nié par les hérétiques, les gnostiques. Et curieusement, c’est encore ce que raconte le Coran, qui nie et la divinité et la Passion de Jésus.

Cours de Théologie fondamentale 3 sur les trois traits du Christ