D’où le troisième critère fondamental que je veux rappeler : l’inter- et la transdisciplinarité exercée avec sagesse et créativité à la lumière de la Révélation. Ce qui qualifie la proposition académique, formative et de recherche du système des études ecclésiastiques, au niveau tant du contenu que de la méthode, est le principe vital et intellectuel de l’unité du savoir dans la distinction et dans le respect de ses multiples expressions, corrélées et convergentes.
Il s’agit d’offrir, à travers les divers parcours proposés par les études ecclésiastiques, une pluralité de savoirs correspondant à la richesse multiforme du réel à la lumière entrouverte par l’événement de la Révélation, qui soit en même temps harmoniquement et dynamiquement recueillie dans l’unité de sa source transcendante et de son intentionnalité historique et métahistorique, laquelle est déployée eschatologiquement dans le Christ Jésus : « En lui – écrit l’apôtre Paul –, sont cachés tous les trésors de la sagesse et de la connaissance ». Ce principe théologique et anthropologique, existentiel et épistémique, revêt une signification particulière et est appelé à produire toute son efficacité non seulement à l’intérieur du système des études ecclésiastiques : en lui assurant à la fois cohésion et flexibilité, caractères organique et dynamique , mais aussi par rapport au panorama, aujourd’hui morcelé et souvent désintégré, des études universitaires, et au pluralisme incertain, conflictuel ou relativiste des convictions et des options culturelles.
Veritatis Gaudium n°4
Cours de Théologie fondamentale II sur la science théologique