La religion serait un tissu de signification inventé par une humanité dégénérée par les faibles

La religion serait un tissu de signification inventé par une humanité dégénérée par les faibles, par la foule. Mais le fort, le surhomme nietzschéen qui n’existe pas encore mais qui advient serait celui qui, dans la pureté du paganisme, assumerait sa volonté de puissance et viserait la vie sans remord ni justification. Il n’y aurait d’ailleurs pas à proprement parler de volonté, mais seulement un instinct naturel et innocent dont le christianisme serait un dévoiement. Toutes les morales seraient fondées sur le ressentiment, par la mauvaise conscience que les faibles donnent aux forts. Nietzsche a critiqué la forme religieuse du nihilisme, qui refuse la vie et fuit l’histoire : la religion comme la métaphysique peuvent détourner de la vie. Il reproche au christianisme d’avoir continué ce que Platon avait commencé : préférer le connaître au sentir. En voulant fuir la mort, c’est la vie que nous fuyons.

Cours de Philosophie contemporaine sur la négation de la substance par Nietzsche