L’autorité politique est finalisée par le bien de personne et l’art de vivre dans le bien commun. Mais il y a à discerner dans l’application de la loi ce qui conduit vraiment au bien. L’objecteur est engagé par sa vertu de prudence dans la recherche du plus grand bien sociétal. Il doit pour cela accepter de souvent être seul face à lui-même et face aux autres. La solitude originelle est la première expérience de l’existence humaine. L’objecteur de conscience en vit intensément parce qu’il vit la réalité d’être seul face à ses choix moraux. Tendre vers le jugement le plus certain n’est pas une question de réflexion, mais de fermeté.
Cours de Théologie morale sur la loi de gradualité et l’objection de conscience