Un deuxième critère d’inspiration, intimement cohérent avec le précédent et qui en est la conséquence, est celui du dialogue dans tous les domaines : non pas comme une simple attitude tactique, mais comme une exigence intrinsèque pour faire l’expérience communautaire de la joie de la Vérité et pour en approfondir la signification et les implications pratiques. Ce que l’Évangile et la doctrine de l’Église sont aujourd’hui appelés à promouvoir – dans une généreuse synergie avec toutes les instances qui fermentent la croissance de la conscience humaine universelle – c’est une authentique culture de la rencontre, bien plus, une culture, pouvons-nous dire, de la rencontre entre toutes les cultures authentiques et vivantes, grâce à l’échange réciproque des dons respectifs de chacun dans l’espace de lumière entrouvert par l’amour de Dieu pour toutes ses créatures.
Comme l’a souligné le Pape Benoît XVI, « la vérité est logos qui crée un dia-logos et donc une communication et une communion». Sous cet éclairage, Sapientia christiana, se réclamant de Gaudium et spes, invite à favoriser le dialogue avec les chrétiens qui appartiennent à d’autres Églises et communautés ecclésiales et avec ceux qui adhèrent à d’autres convictions religieuses ou humanistes, et à favoriser « les échanges avec les hommes, croyants ou non croyants, versés dans les autres sciences », cherchant « à bien voir la valeur et le sens de leurs affirmations et à en juger à la lumière de la vérité révélée ».
Veritatis Gaudium n°4