Les chrétiens ont hérité du judaïsme le culte du livre saint. Le livre de la messe est en deux volumes : le missel et le lectionnaire. Le calice est déjà présent dans l’Ancien Testament et tient sa valeur de son contenu : le vin excellent appelé à devenir le sang du Christ. Le vêtement liturgique a un rôle de dépersonnalisation extérieure qui donne au ministre un aspect plus solennel. Il introduit à la contemplation du monde ouvert aux yeux de la foi de l’Eglise. En dehors de l’aube, spécifiquement chrétienne, les autres vêtements liturgiques viennent du monde civil. Ce n’est qu’au XIIIè siècle que la diversité des couleurs liturgiques tend à se fixer. Elle garde une variabilité en fonction des cultures. Lorsque l’autorité des monastères s’est accrue au Moyen-Âge, on leur a confié le signe des évêques : la mitre et la crosse. La prière corporelle exprime tantôt l’adoration devant Dieu, la supplication du pécheur, la paix et la joie de l’intimité avec le Seigneur. Se tenir de debout, telle est l’attitude fondamentale du chrétien. Il y a là un signe de respect et de résurrection. L’agenouillement est d’abord l’attitude de la supplication intense et pénitente. Elle est devenue ensuite l’attitude de l’adoration, et en particulier lors de la consécration. La génuflexion, plus tardive, véhicule la même signification. Elle a été appropriée du geste d’adoubement des chevaliers par leur seigneur. Dans les premiers siècles, les femmes mariées portaient des voiles, et les vierges consacrées n’en portaient pas. Nous avons assisté à un renversement.
Cours de Liturgie sur les habits liturgiques et les rites initiaux