Il n’y a d’ailleurs qu’une seule manière de soigner quelque chose, c’est de lui donner la nourriture et les mouvements qui lui sont propres. Or les mouvements parents de la partie divine qui est en nous, ce sont les pensées de l’univers et ses révolutions circulaires. C’est sur elles que chacun doit se modeler et corriger les révolutions relatives au devenir qui se font dans notre tête d’une manière déréglée, en apprenant à discerner les harmonies et les révolutions de l’univers, en rendant la partie qui pense semblable à l’objet de sa pensée, en conformité avec sa nature originelle, afin d’atteindre, dans le présent et dans l’avenir, à la perfection de cette vie excellente que les dieux ont proposée aux hommes.
Platon, le Timée