J’ai déjà dit que je ne parlais, ni comme un individu, ni comme un philosophe systématique, mais comme un représentant du peuple. L’athéisme est aristocratique , l’idée d’un Grand Être, qui veille sur l’innocence opprimée, et qui punit le crime triomphant, est toute populaire. (vifs applaudissements). Le peuple, les malheureux m’applaudissent , si je trouvais des censeurs, ce serait parmi les riches et parmi les coupables. J’ai été, dès le collège, un assez mauvais catholique , je n’ai jamais été ni un ami froid, ni un défenseur infidèle de l’humanité… Si Dieu n’existait pas, il faudrait l’inventer…
D’après le Moniteur universel, n° 66 du 6 frimaire an II, p. 266. Extrait d’un discours prononcé au Club des Jacobins le 1er frimaire an II
Cours de Philosophie contemporaine sur la Renaissance