Saint Irénée voit la naissance de Dieu avec nous par la Vierge Marie dans la prophétie d’Is 7,14. Tertullien souligne le premier qu’Eve et Marie ont toutes deux conçu un verbe, le premier destructeur de mort, le second constructeur de vie, la première enfante un diable Caïn, la seconde le bon frère. Il en vient malheureusement à la fin de sa vie à nier la virginité perpétuelle de Marie et lui reconnaît quelques péchés. Origène est le premier à explicitement lier la virginité de Marie à sa sainteté , le Christ doit naître pareillement dans le chrétien. Saint Ambroise répond à la contestation de la virginité perpétuelle et de la sainteté de Marie levée par Elvidius, Jovinien et Bonose. Dans la même controverse saint Jérôme trouve dans la virginité de Marie un fondement scripturaire à l’expérience ecclésiale de la virginité consacrée. Saint Augustin rédige deux opuscules sur le bien du mariage et de la vie consacrée pour mettre un terme aux troubles de Jovinien. La virginité de Marie est progressivement tenue dans l’Eglise comme le signe de sa sainteté. Le magistère statue au IVème siècle sur la sainteté de Marie : elle est une nécessité compte tenu de sa conception virginale. En établissant la consubstantialité du Fils et du Père, le Concile de Nicée préparait la voie de la proclamation de Marie mère de Dieu.
Cours de Mariologie sur Marie selon les Pères de l’Eglise