Une doctrine qui dissocie l’acte moral des dimensions corporelles de son exercice est contraire aux enseignements de la Sainte Ecriture et de la Tradition : une telle doctrine fait revivre, sous des formes nouvelles, certaines erreurs anciennes que l’Eglise a toujours combattues, car elles réduisent la personne humaine à une liberté « spirituelle » purement formelle. Cette réduction méconnaît la signification morale du corps et des comportements qui s’y rattachent. L’Apôtre Paul déclare que n’hériteront du Royaume de Dieu « ni impudiques, ni idolâtres, ni adultères, ni dépravés, ni gens de moeurs infâmes, ni voleurs, ni cupides, pas plus qu’ivrognes, insulteurs ou rapaces ». Cette condamnation, formellement exprimée par le Concile de Trente met au nombre des « péchés mortels », ou des « pratiques infâmes », certains comportements spécifiques dont l’acceptation volontaire empêche les croyants d’avoir part à l’héritage promis. En effet, le corps et l’âme sont indissociables : dans la personne, dans l’agent volontaire et dans l’acte délibéré, ils demeurent ou se perdent ensemble
Veritatis splendor
Cours de Morale fondamentale 2 sur