Aux noces de Cana est manifestée une réalité invisible : l’alliance entre Dieu et son peuple. L’invitation des époux est comme un espace fécond dans lequel le Logos peut se déployer. La mère de Jésus va initier l’action. Mais pourquoi jésus semble-t-il lui répondre aussi sèchement ? « Quoi pour (entre) moi et pour (entre) toi, femme ? Mon heure n’est pas encore venue ». Cette expression sémitique intervient dans le langage diplomatique dans l’AT. Il a une connotation de tension bien qu’elle soit polie et veuille garder la paix. Cette expression revient 5 fois dans le NT dont 4 fois dans la bouche de démons. Cela semble donc d’autant plus inapproprié entre Jésus et sa mère. En vérité la parole de Marie est plus l’exposition d’un problème qu’une demande d’agir. Son constat témoigne de la franchise de sa foi. La première partie de l’expression semble mettre sa mère à distance mais il n’y a pas là un rabrouement puisque Jésus accède à sa demande implicite.
Cours de Mariologie sur l’évangile de l’enfance et l’évangile selon saint Jean