La sagesse est un bien, mais chercher à s’en emparer aux dépens de Dieu est un mal. La sexualité est une très belle chose, mais seulement lorsqu’elle est mise au service de l’amour. Le serpent suggère de s’emparer de la vie et du bien et du mal indépendamment de Dieu, du médium de la loi divine. La racine de tout péché est de s’emparer des dons de Dieu pour les exploiter en obéissant à ses propres désirs. On tourne alors le bien en mal et la sagesse en folie. Le serpent serait une personnification des cultes aux divinités de la fécondité païenne. Le récit de la création tient les reptiles pour les animaux les plus proches de l’homme. Ainsi le serpent qui prend la parole représente l’animalité qu’il y a en chaque homme, la manière animale de laquelle l’homme peut parler. La parole humaine peut servir à se servir de l’autre, pour manipuler l’autre par la parole. Le piège du serpent est de rendre confus ce que le commandement que la Parole de Dieu avait clairement exprimé. L’interdit divin était en effet très clair, mais la manière de le dire du serpent sans le contredire, le rend équivoque. L’Esprit de Dieu, lui, cherche à imprimer dans la parole humaine une dynamique d’humanisation qui nous porte à sacrifier notre vie pour celle des autres
Cours sur le Pentateuque sur le récit de la création