Le premier récit de la création n’est pas une section de la genèse précédant les autres. Elle les surplombe, elle en est le principe, et donne des clefs de compréhension pour l’ensemble de la Genèse et de la Bible. Elle caractérise la création comme fondamentalement bonne, même très bonne, au point que même le péché ne peut altérer l’image divine que Dieu y a imprimé. Ainsi Adam donne la vie à son image, qui est l’image divine avec laquelle Dieu lui-même l’a fait. Les deux récits de la création sont manifestement différents par leur séquençage, leur chronologie, leur présentation de Dieu. Beuréshit, le premier mot de la genèse, signifie Dans un commencement et est traduit en grec par En archè, qui sera reprit par le prologue de Saint Jean. Le vent de Dieu qui soufflait sur les eaux est un participe qui indique que l’action n’a ni début ni fin. Il est plus convenable d’y voir une tornade puissante que l’Esprit-Saint. Le premier récit de la création rapporte 10 paroles de Dieu, comme le décalogue.
Cours sur le Pentateuque sur la création