Le triplex munus éclaire les dominantes des trois états de vie. Le munus sanctificandi est plus explicitement exercé par les clercs, le munus propheticum par les religieux et le munus regendi par les laïcs, eux qui sont principalement tournés vers la gestion des affaires temporelles. Il ne s’agit ici que de dominantes puisque les abbayes cisterciennes ont admirablement géré des domaines agricoles, et que l’office de sanctification exercé par les prêtres les porte à prêcher l’évangile et à gouverner l’Eglise. On a par le passé hiérarchisé les états de vie par perfection décroissante, de l’épiscopat au laïcat , cette échelle est explicitement rejetée par les pères conciliaires. Aucun critère opérant, entre vie contemplative et vie active, n’est retenu pour distinguer les états de vie. On peut cependant encore parler de perfection de moyen dans la poursuite de la sainteté pour la vie religieuse à condition de conserver que cela ne garantit pas la perfection subjective de ceux qui vivent dans cet état.
Cours d’Ecclésiologie sur l’échelle de perfection des états de vie