« L’enfant grandissait et se fortifiait, rempli de sagesse »

« Ton héritier sera quelqu’un de ton sang »

Lecture du livre de la Genèse Gn 15, 1-6 ; 21, 1-3


En ces jours-là, la parole du Seigneur fut adressée à Abram dans une vision : « Ne crains pas, Abram ! Je suis un bouclier pour toi. Ta récompense sera très grande. » Abram répondit : « Mon Seigneur Dieu, que pourrais-tu donc me donner ? Je m’en vais sans enfant, et l’héritier de ma maison, c’est Élièzer de Damas. » Abram dit encore : « Tu ne m’as pas donné de descendance, et c’est un de mes serviteurs qui sera mon héritier. » Alors cette parole du Seigneur fut adressée à Abram : « Ce n’est pas lui qui sera ton héritier, mais quelqu’un de ton sang. » Puis il le fit sortir et lui dit : « Regarde le ciel, et compte les étoiles, si tu le peux… » Et il déclara : « Telle sera ta descendance ! » Abram eut foi dans le Seigneur et le Seigneur estima qu’il était juste. Le Seigneur visita Sara comme il l’avait annoncé ; il agit pour elle comme il l’avait dit. Elle devint enceinte, et elle enfanta un fils pour Abraham dans sa vieillesse, à la date que Dieu avait fixée. Et Abraham donna un nom au fils que Sara lui avait enfanté : il l’appela Isaac.

« Qui égare les droits tombera »

Lecture du livre des Proverbes Pr 28, 1-10


Le coupable s’enfuit quand nul ne le poursuit, les innocents ont l’assurance des lions. Quand le pays se révolte, les chefs sont légion ; vienne un homme de bon sens et d’expérience, l’ordre règne. Un homme pauvre qui exploite les faibles, c’est le déluge : plus rien à manger ! Ceux qui rejettent la loi font l’éloge du méchant, ceux qui observent la loi leur font la guerre. La racaille ne comprend rien au droit ; qui cherche le Seigneur comprendra tout ! Mieux vaut un pauvre à la conduite intègre qu’un homme tortueux et louvoyant, même riche ! Qui garde la loi est un fils intelligent ; qui s’encanaille fait la honte de son père. Qui accroît son bien par usure et intérêts amasse pour qui aura pitié des faibles. Qui fait la sourde oreille à la loi, sa prière n’inspirera que dégoût. Qui égare les gens honnêtes sur la voie du mal tombera lui-même dans son piège ; les gens intègres hériteront le bonheur.

« Nos poursuivants sont plus rapides que les aigles dans les airs »

Lecture du livre des Lamentations de Jérémie Lm 4, 11-20


Le Seigneur a détruit dans sa fureur, déversé sa brûlante colère, allumé, dans Sion, un feu qui dévore ses fondations.
Ils ne croyaient pas, les rois de la terre, ni aucun habitant du monde, que l’adversaire, l’ennemi, franchirait les portes de Jérusalem.
Les péchés de ses prophètes en sont la cause, et les fautes de ses prêtres, eux qui versaient en pleine ville le sang des justes.
Ils erraient en aveugles dans les rues, souillés de sang, et toucher leurs vêtements devenait interdit.
« Arrière, impurs ! » leur criait-on, « Arrière, arrière ! N’y touchez pas ! » Ils fuyaient, errants, chez les païens qui disaient : « Ils ne s’installeront pas ! »
La face du Seigneur les a dispersés et ne les regarde plus ; les prêtres ne sont pas respectés ni les anciens, honorés.
Sans répit, nos yeux se consument d’attendre en vain du secours ; nous guettons, nous guettons une nation qui ne peut pas sauver.
On nous a chassés et pourchassés : nous ne pouvons plus aller sur nos places. Notre fin approche, nos jours sont comptés ; notre fin est arrivée.
Nos poursuivants sont plus rapides que les aigles dans les airs ; dans les montagnes, ils nous harcèlent, dans le désert, ils nous traquent.
Le Messie du Seigneur, le souffle de nos narines, a été pris dans leurs embûches, lui dont nous disions : « Sous sa protection, nous vivrons parmi les nations.


« Le Seigneur, c’est lui notre Dieu ; il s’est toujours souvenu de son alliance. »

Psaume 104 (105), 1-2, 3-4, 5-6, 8-9


Rendez grâce au Seigneur, proclamez son nom,
annoncez parmi les peuples ses hauts faits ;
chantez et jouez pour lui,
redites sans fin ses merveilles.

Glorifiez-vous de son nom très saint :
joie pour les cœurs qui cherchent Dieu !
Cherchez le Seigneur et sa puissance,
recherchez sans trêve sa face.

Souvenez-vous des merveilles qu’il a faites,
de ses prodiges, des jugements qu’il prononça,
vous, la race d’Abraham son serviteur,
les fils de Jacob, qu’il a choisis.

Il s’est toujours souvenu de son alliance,
parole édictée pour mille générations :
promesse faite à Abraham,
garantie par serment à Isaac.

« L’enfant grandissait et se fortifiait, rempli de sagesse »

Evangile de Jésus-Christ selon saint Luc Lc 2, 22-40


Quand fut accompli le temps prescrit par la loi de Moïse pour la purification, les parents de Jésus l’amenèrent à Jérusalem pour le présenter au Seigneur

Lorsqu’ils eurent achevé tout ce que prescrivait la loi du Seigneur, ils retournèrent en Galilée, dans leur ville de Nazareth. L’enfant, lui, grandissait et se fortifiait, rempli de sagesse, et la grâce de Dieu était sur lui.

« Celui-ci était réellement un homme juste. »

Passion de Jésus-Christ selon saint Luc Lc 23, 46-49


Alors, Jésus poussa un grand cri : « Père, entre tes mains je remets mon esprit. » Et après avoir dit cela, il expira. À la vue de ce qui s’était passé, le centurion rendit gloire à Dieu : « Celui-ci était réellement un homme juste. » Et toute la foule des gens qui s’étaient rassemblés pour ce spectacle, observant ce qui se passait, s’en retournaient en se frappant la poitrine. Tous ses amis, ainsi que les femmes qui le suivaient depuis la Galilée, se tenaient plus loin pour regarder.

La foi d’Abraham, de Sara et d’Isaac

Lecture de la lettre aux Hébreux He 11, 8.11-12.17-19


Frères, grâce à la foi, Abraham obéit à l’appel de Dieu : il partit vers un pays qu’il devait recevoir en héritage, et il partit sans savoir où il allait.

Grâce à la foi, Sara, elle aussi, malgré son âge, fut rendue capable d’être à l’origine d’une descendance parce qu’elle pensait que Dieu est fidèle à ses promesses. C’est pourquoi, d’un seul homme, déjà marqué par la mort, a pu naître une descendance aussi nombreuse que les étoiles du ciel et que le sable au bord de la mer, une multitude innombrable.

Grâce à la foi, quand il fut soumis à l’épreuve, Abraham offrit Isaac en sacrifice. Et il offrait le fils unique, alors qu’il avait reçu les promesses et entendu cette parole : C’est par Isaac qu’une descendance portera ton nom. Il pensait en effet que Dieu est capable même de ressusciter les morts ; c’est pourquoi son fils lui fut rendu : il y a là une préfiguration.