Il est très important que nous ne nous imaginions pas vides intérieurement (et plût à Dieu qu’il n’y eût que les femmes pour tomber dans cette erreur), car il me semble impossible, si nous avions soin de nous rappeler que nous portons en nous un tel hôte, que nous nous adonnions tellement aux vanités et choses de ce monde, parce que nous verrions combien elles sont basses, en comparaison de celles que nous possédons en nous. Ne sommes-nous pas comme une bête nuisible qui, à la vue de ce qui lui plaît, se précipite sur sa proie pour assouvir sa faim ? Et pourtant, quelle différence ne doit-il pas y avoir entre les bêtes et nous, puisque nous possédons un tel père
Ste Thérèse d’Avila, Le chemin de la perfection, Chapitre 30