Mais pour obtenir pleinement le résultat, le Christ a envoyé d’auprès du Père le Saint Esprit, qui accomplirait son oeuvre de salut à l’intérieur des âmes et pousserait l’Église à s’étendre. Sans l’ombre d’un doute le Saint-Esprit était déjà à l’oeuvre avant la glorification du Christ. Pourtant, le jour de la Pentecôte, il descendit sur les disciples pour demeurer avec eux à jamais ; l’Église se manifesta publiquement devant la multitude, la diffusion de l’Évangile parmi les nations commença avec la prédication ; enfin fut préfigurée l’union des peuples dans la catholicité de la foi, par l’Église de la Nouvelle Alliance, qui parle toutes les langues, comprend et embrasse dans sa charité toutes les langues, et triomphe ainsi de la dispersion de Babel. Car c’est à la Pentecôte que commencèrent « les Actes des Apôtres », tout comme c’est lorsque le Saint-Esprit vint sur la Vierge Marie que le Christ fut conçu, et lorsque le même Esprit Saint descendit sur le Christ pendant sa prière que le Christ fut poussé à commencer son ministère. Le Christ Jésus lui-même, avant de donner librement sa vie pour le monde, a de telle sorte organisé le ministère apostolique et promis d’envoyer le Saint-Esprit, que ce ministère et cette mission sont tous deux associés pour mener à bien, toujours et partout, l’oeuvre du salut. À travers toutes les époques, c’est le Saint-Esprit qui « unifie l’Église tout entière dans la communion et le ministère, qui la munit des divers dons hiérarchiques et charismatiques », vivifiant à la façon d’une âme les institutions ecclésiastiques et insufflant dans le coeur des fidèles le même esprit missionnaire, qui avait poussé le Christ lui-même. Parfois même il devance visiblement l’action apostolique, tout comme il ne cesse de l’accompagner et de la diriger de diverses manières.
Ad Gentes, Décret du Concile Vatican II sur l’activité missionnaire, 4
Inventaire des ressources magistérielles sur la catéchèse