Le Mouvement liturgique est accompagné du renouveau patrologique, œcuménique, biblique, 4 mouvements s’enrichissant mutuellement. Le renouveau biblique est porté par le père Marie-Joseph Lagrange. Alors qu’on cherche à la fin du XIXème siècle à lire la Bible sans renoncer aux exigences de la critique littéraire et historique, celui-ci répond que la Bible est toujours à lire en Eglise, et que l’exégèse est étroitement liée à la liturgie. À la suite de ses travaux, la Bible apparaît comme une histoire lente, progressive de la révélation et du salut. Le mouvement liturgique bénéficie donc du renouveau biblique, qui lui, trouve dans le Mouvement liturgique un point d’application immédiat. La deuxième moitié du XIXè accueille la découverte de nombreux textes des Pères de l’Eglise comme la didascalie des Apôtres, la Didachê, le journal du voyage d’Egérie ou encore la démonstration de la prédication apostolique de Saint Irénée. Mohler et Scheeben vont découvrir une ecclésiologie nouvelle : l’Eglise peuple de Dieu. A la fin du XIXème siècle, un mouvement de fédération du protestantisme, conscient que la division est incompatible avec la mission, œuvre au rapprochement en vie de l’évangélisation de l’Afrique, de l’Amérique du Sud. Le cardinal Mercier, au siège de Maline-Bruxelles, intellectuel, va réunir dans son archevêché 6 représentants des églises protestantes avec lesquels il va vivre une semaine. Et des amitiés se nouent, on se souvient de ce qui nous rassemble, notamment la prière commune. Or c’est dans la liturgie que la division apparaît le plus manifestement, alors même que c’est aussi là qu’il est le plus facile d’avancer. Ainsi Don Lambert fuit conduit au problème de l’unité des chrétiens par son initiation au renouveau liturgique.
Cours de Liturgie sur le Mouvement liturgique