Les traditions extra bibliques tenaient la création de l’homme pour une conséquence d’échec dans les sphères célestes. La tradition biblique, elle, reprend la formation de l’homme à partir de la terre, mais affirme que l’esprit lui est donné par Dieu, la création étant un geste gratuit sans cause nécessaire par Dieu. La création de la femme est précédée de la parole “Il n’est pas bon que l’homme soit seul” et “je vais lui faire une aide qui lui soit assortie”. Cette aide concerne la reproduction, la garde et le service du jardin, dans l’accomplissement de l’image de Dieu, l’expérience de l’altérité. En effet les animaux ne constituent pas pour l’homme une aide qui lui soit assortie. L’homme est sans sexe et muet avant qu’Eve ne soit tirée de lui. Aussi, ce n’est pas l’homme mais l’arbre de la vie qui est au centre du jardin. Peut-être est-ce précisément une conséquence du péché originel que d’avoir rendue confuse la préséance de l’homme dans la création. La connaissance du bien et du mal pourrait concerner 5 positions : l’obéissance aux commandements divins, une conséquence du discernement moral, l’acte sexuel, à une connaissance générale, l’acquisition du discernement.
Cours sur le Pentateuque sur le récit de la création