Rachetée de façon éminente en considération des mérites de son Fils, unie à lui par un lien étroit et indissoluble, elle reçoit cette immense charge et dignité d’être la Mère du Fils de Dieu, et, par conséquent, la fille de prédilection du Père et le sanctuaire du Saint-Esprit, don exceptionnel de grâce qui la met bien loin au-dessus de toutes les créatures dans le ciel et sur la terre. Mais elle se trouve aussi réunie, comme descendante d’Adam, à l’ensemble de l’humanité qui a besoin de salut , bien mieux, elle est vraiment « Mère des membres [du Christ]… ayant coopéré par sa charité à la naissance dans l’Église des fidèles qui sont les membres de ce Chef [173] ». C’est pourquoi encore elle est saluée comme un membre suréminent et absolument unique de l’Église, modèle et exemplaire admirables pour celle-ci dans la foi et dans la charité, objet de la part de l’Église catholique, instruite par l’Esprit Saint, d’un sentiment filial de piété, comme il convient pour une mère très aimante.
Lumen Gentium n°53
Cours d’Ecclésiologie sur la coopération maternelle de Marie dans l’œuvre du salut