La charité qui motive nos efforts vers l’œcuménisme et le dialogue interreligieux nous porte également à enraciner notre “foi mariale” dans le donné révélé. Comment le dogme marial a-t-il pu prendre une telle place, au point de culminer dans le dogme de l’assomption proclamé en 1950 ? Il s’agit de trouver le lieu biblique de la mariologie. Prêtant tout d’abord attention aux préparations prophétiques vétéro-testamentaires. Les livres didactiques considèrent la sagesse comme la réponse des hommes à la révélation divine, et Marie y apparaît comme la personnification de cette sagesse. La liturgie elle-même suggère une lecture mariale de certains passages du livre de la Sagesse. Chez les prophètes Marie est la fille de Sion par excellence. Elle est en effet la Sion définitive puisqu’elle est la Jérusalem céleste. Mais dans l’ensemble de l’Ancien Testament, c’est Eve qui réalise le mieux la figure typologique de Marie. C’est de tout cela qu’est tisée la figure de marie Mère du Sauveur, qui donne un visage définitif à toutes les préfigurations vétéro-testamentaires.
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