Nous disposons de preuves absolument certaines de l’immense amour de Dieu envers nous, mais nous n’en tenons pas compte

Quand nous étions païens, nous étions entraînés vers les idoles muettes. Mais Dieu nous a retranchés de l’olivier sauvage du paganisme, et nous a, contrairement à notre nature, greffés sur l’olivier franc du peuple d’Israël et nous a unis à ses racines et à sa sève, c’est-à-dire à sa grâce. Enfin, il n’a pas refusé son propre Fils, il l’a livré pour nous tous, en sacrifice et oblation présentés à Dieu comme un parfum d’agréable odeur, afin de nous racheter de toute iniquité et de purifier un peuple qui lui plaise.

Tous ces faits ne sont pas seulement des preuves, mais des signes absolument certains de son immense amour et de sa bienveillance envers nous. Mais nous sommes infiniment ingrats, nous dépassons toutes les bornes de l’ingratitude, nous ne tenons pas compte de son amour, nous méconnaissons l’immensité de ses bienfaits, nous négligeons l’auteur et le dispensateur de tant de biens, nous le traitons pour ainsi dire avec mépris. Et une si remarquable miséricorde offerte inlassablement aux pécheurs ne nous pousse pas à régler notre vie et nos mÅ“urs conformément à sa loi très sainte !

Commentaire de saint Jean Fischer sur les psaumes

Office des lectures du troisième vendredi du temps ordinaire