Lorsque l’ennemi a complĂštement ravagĂ© le pays, le seigneur de la rĂ©gion, pressĂ© de partout, se retire dans une ville qu’il fait fortifier avec soin , de lĂ il fond de temps en temps sur lâennemi , ceux quâil mĂšne au combat, Ă©tant tous des soldats dâĂ©lite, le secondent mieux que des soldats plus nombreux mais lĂąches. De cette sorte, on gagne souvent la victoire , si on ne la gagne pas, du moins nâest-on pas vaincu , et pourvu quâil ne se rencontre pas de traĂźtre, on ne succombera que devant la famine. Ici, il nây a pas Ă redouter de famine qui nous oblige Ă nous rendre. Nous pouvons mourir, oui , ĂȘtre vaincus, jamais.
Ste ThĂ©rĂšse d’Avila, Le chemin de la perfection, Chapitre 3