L’homme veut-il se reposer dans les richesses, il devient plus orgueilleux que tranquille. Combien n’en voyons-nous pas qui perdent d’un coup leurs richesses et combien qui se perdent Ă cause d’elles, soit qu’ils dĂ©sirent possĂ©der, soit qu’ils se voient Ă©crasĂ©s par d’autres plus cupides qui les leur enlèvent. Demeureraient-elles Ă disposition de l’homme toute sa vie, et n’abandonneraient-elles pas leur amant, c’est lui qui par sa mort les abandonnerait. Et la vie d’un homme est-elle si longue, mĂŞme s’il atteint la vieillesse ? Et, quand les gens souhaitent la vieillesse, souhaitent-ils autre chose qu’une longue infirmitĂ© ?
Saint Augustin, De catechizandis rudibus, 16,24