Jésus n’abolit pas la loi de Moïse, mais il l’accomplit en la relativisant. La noblesse de la loi est de nous faire connaître le bien, mais elle est incapable de nous purifier. L’enseignement de Jésus sur le pur et l’impur est situé entre les deux multiplications des pains. Marc veut ici dire que le salut n’est pas de ne pas manger tel ou tel aliment, mais de manger le corps livré du fils de l’homme qui pourra guérir le cœur de l’homme. La priorité de l’homme est donc de se nourrir de la nourriture eschatologique. La seule chose qui va nous guérir est ce qui vient de l’extérieur, et pas de n’importe quel extérieur, mais de Jésus, lui qui vient du ciel. Certes, Jésus ne désigne pas ici explicitement le remède à notre impureté, mais il nous dispose à le recevoir en signalant la vanité de tous les autres remèdes.
Cours de Théologie fondamentale II sur les branches de la théologie