S’agit-il donc pour nous, témoins de la résurrection, d’agréger tous les hommes sur terre sur les bancs de nos églises ? Ne faites pas l’erreur de penser que les catholiques seraient sauvés. Le Seigneur nous a établis pour le salut du monde, oui, mais comprenez que c’est en mourant d’amour pour lui que vous le sauverez, et non en lui dispensant un discours moralisateur de plus. Cela n’est pas le christianisme, et si vous regardez attentivement, vous verrez que le seul à ne pas être moralisateur envers vous, c’est le Christ : sans contrepartie, il a donné sa vie pour vous, afin qu’en devenant ses disciples, vous aussi, vous donniez votre vie au monde par amour pour lui. N’a-t-il pas dit que nous sommes le sel du monde ? Alors, remarquez ceci : si le plat est fade s’il n’est pas salé, il devient également infect s’il est trop salé. Remarquez également qu’on ne retrouve pas le grain de sel qui a salé le repas : il est mort pour relever le repas. De même, on ne retrouve pas le levain qui a fait lever la pâte, on ne tombe pas dessus en croquant un morceau de pain. Lui aussi, il est mort, pour relever la pâte. Voilà la vocation que nous avons reçue de Dieu : mourir par amour pour le monde, pour le salut du monde, afin qu’ayant été salé pour l’amour que nous avons pour lui, il reconnaisse l’amour dont Dieu le premier l’a aimé.
Catéchèse sur la foi adulte et la religiosité naturelle