La loi divine a donc été donnée selon la dispensation des temps, elle ne promettait d’abord, je le répète, que des biens terrestres, qui étaient à la vérité la figure des biens éternels, mais si un grand nombre de Juifs célébraient ces promesses par des solennités visibles, peu les comprenaient. Toutefois, et les paroles et les cérémonies de la loi prêchaient hautement le culte d’un seul Dieu, non pas d’un de ces dieux choisis dans la foule des divinités païennes, mais de celui qui a fait et le ciel et la terre, et tout esprit et toute âme, et tout ce qui n’est pas lui, car il est le créateur et tout le reste est créature, et rien n’existe et ne se conserve que par celui qui a tout fait.
Saint Augustin, La Cité de Dieu, Livre 10,15