Le motif de l’incarnation est le péché à surmonter. Satisfaire est donc nécessaire une expiation des fautes commises. Dieu pouvait nous réconcilier sans exiger quoi que ce soit, il ne l’a pas fait. Dieu a voulu passer par là. Dieu a voulu que le péché soit réparé. La peine comporte un aspect vindicatif. Son illustration est la peine du damn, pure réprobation. Mais la peine est aussi réhabilitante envers les autres parce qu’elle donne de leur montrer plus d’amour, et réhabilitante envers soi-même parce qu’elle permet de se montrer qu’on vaut mieux que notre faute. Il ne s’agit pas seulement de rétablir l’ordre, ou l’égalité en justice, mais de remettre l’amour en premier. Or c’est l’amour qui va nous porter à vouloir réparer ce que l’on a abîmé. Ce n’est pas de compenser en justice une faute qui va nous sauver, mais l’amour surabondant de Dieu pour nous qui pour sa justice a accepté de prendre sur lui la peine du péché pour nous racheter de nos fautes.

Cours de Christologie sur la satisfaction